À VOIR : le « bouyou » fait fureur dans les boîtes de nuit françaises

La rédaction
Démocratie Participative
08 avril 2024

 

La culture française évolue grâce au mélange explosif de l’immigration afro-orientale et antillaise.

Le Parisien :

« Je m’appelle Shanika et j’adore le Nutella », chante l’artiste antillaise. Sur le podium, emportés par le rythme endiablé et les paroles à double sens, trois hommes dandinent leur bassin d’avant en arrière, en mimant l’acte sexuel. Devant eux, de dos, trois femmes sont courbées, les jambes légèrement écartées, tête en bas, mains au sol. Elles restent passives, acceptant les mouvements effrénés de leur partenaire contre leurs fesses.

Cette vidéo, filmée au Loft Metropolis à Rungis (Val-de-Marne), a déjà été vue des milliers de fois sur le compte Snapchat du Big A, salarié de cet établissement de nuit parmi les plus importants de France. « C’est du bouyon, décrypte-t-il. Une musique antillaise qui se danse comme le zouk avant lui, même si c’est différent. On n’est pas le premier club à le passer, mais c’est nous qui avons mis la lumière dessus, il y a deux ans environ. »

Des centaines de jeunes se retrouvent, surtout les jeudis, dans la salle Manhattan et se laissent porter par cette musique pour le moins débridée. Elle peut atteindre les 162 battements par minute (BPM), là où le tempo moyen de la musique électro varie entre 120 et 140 BPM. « C’est plus rapide que le battement du cœur, compare Esther Eloidin, chercheuse en ethnomusicologie des Antilles, et autrice du livre Quatre siècles de chansons grivoises et paillardes (Caraïbéditions). C’est ce rythme frénétique et entraînant qui fait la force du bouyon. Elle joue un rôle d’exutoire, où en l’entendant, on a envie de se défouler. »

Ce style musical n’est pas nouveau. Il a été popularisé dans les années 1990 par the WCK Band (Windward Caribbean Kulture) sur l’île antillaise de la Dominique. « C’est la fusion entre la cadence lypso et le jing-ping, deux genres musicaux créés par des esclaves. On retrouve cette musique dans les carnavals, dans les ambiances de soirées, poursuit Esther Eloidin. Le bouyon s’est ensuite exporté en Martinique et surtout en Guadeloupe, où le style est devenu plus violent, avec des paroles très portées sur le sexe, et des danses frénétiques. Ces chansons dénoncent les vilaines filles qu’on traite par exemple de vieilles cochonnes, parlent d’infidélité et font l’apologie du plaisir sexuel et de l’acte en soi. C’est une manière de choquer, mais aussi de faire le buzz. »

C’est une culture.

Et ça fonctionne. En quelques semaines, grâce aux réseaux sociaux, la chanson de Shanika, pour laquelle les interprétations varient, a été diffusée partout, jusqu’à faire trémousser les jeunes de métropole. Sans qu’eux-mêmes n’arrivent vraiment à décrypter les raisons de ce succès. « On ne sait pas pourquoi ça marche, c’est le rythme qui fait bouger les gens », tentent d’expliquer les « bouyonneurs » réputés Roi Dezdou, Bigorneau et Roms, grands adeptes des soirées au Métropolis.

Tous les trois conviennent qu’à première vue cette danse sulfureuse qui reproduit la position de levrette peut choquer. « On entend : C’est malsain, ce sont des animaux. Ça critique les tenues des filles qui sont de plus en plus dévêtues. En tenue de ski, il y aurait moins de jugement, ça c’est certain. Mais le bouyon, c’est d’abord une connexion entre un homme et une femme, estiment-ils. S’il n’y a pas ce rythme qui se crée, ça ne peut pas marcher. Alors oui, ça peut rappeler l’acte sexuel, mais c’est avant tout une question d’interprétation. Pour ceux qui pratiquent, il n’y a pas de mal. Et il n’y a pas que des coups de reins, il y a une vraie chorégraphie. La preuve, ça nous fait les abdos ! »

« une vraie chorégraphie »

Il faut être un expert pour faire la différence entre cette musique du terroir antillais importé en IDF, celle du ghetto US et celle de l’Afrique.

C’est certainement parce que ce n’est pas tellement une question de géographie, mais plutôt de race.

Ce n’est pas indiqué dans l’article du Parisien, mais c’est pourtant l’information centrale : la France se négrifie à vitesse grand V et régresse à grands pas vers le néolithique subsaharien.

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